Julie et Richard héritent d'une grande propriété mais, sur son lit de mort, leur père a été formel : « Rampling Gate » est hantée, elle doit être détruite pierre par pierre. Pourtant, après l'avoir visitée, les jeunes gens tombent sous le charme de la vieille demeure. Ils ne peuvent se résoudre à exécuter l'ordre de leur père, d'autant plus que les villageois y sont, eux-aussi, très attachés. Ils s'y installent. Quelque temps plus tard, un rêve étrange tire la jeune fille de son sommeil. Elle descend dans leur salon et se retrouve face au Maître de Rampling Gate.
Voilà un petit moment que mon choix de lecture ne s'était pas posé sur un livre des Éditions Black Moon, tout simplement parce que mes envies sont allées vers des titres en anglais depuis quelques semaines. Le Maître de Rampling Gate était un moyen pour moi de me remettre doucement dans le bain des versions françaises avec la promesse de quelques bonnes nouvelles au vu des auteurs réunis sur ce recueil. Malheureusement, rendez-vous raté.
La première nouvelle, qui donne son nom à ce livre collectif, m'a particulièrement déçue de par son auteur Anne Rice, maître du fantastique, qui ne livre ici à mon sens, qu'une pâle copie du Dracula de Bram Stoker. Dès les premières lignes, une impression de déjà vu s'est imposée à moi et ne m'a pas quittée durant les quelques pages de cette nouvelle. Le vieux manoir, perdu dans un coin de l'Angleterre, qui intrigue la jeune fille un peu naïve mais très curieuse. Le beau jeune homme qui apparaît et disparaît, qui captive la jeune fille et qui va lui valoir quelques ennuis. Peut-être est-ce le format qui donne à cette nouvelle ce côté remâché, mais en tout cas tout se passe trop vite et reste trop confus pour que le lecteur (moi en tout cas) puisse se laisser prendre dans l'atmosphère et laisser son imagination divaguer. Il y a tout un passage assez flou, qui se passe on ne sait pas trop comment ni où et qui conduit à un évènement que l'on devine de par les derniers paragraphes. Bref, le format nouvelle ne semble pas convenir à l'auteur qui nous a habitués à des tonnes de descriptions et de longs discours dans ses différentes œuvres (je me souviens de ma laborieuse lecture du Lien Maléfique).
Après avoir été déçue par la pièce maîtresse de ce recueil, j'attendais des autres auteurs de relever le défi de savoir me captiver en si peu de pages. Je dois me rendre à l'évidence que ça n'a pas vraiment été le cas. Nouvelle après nouvelle. De celles dont le sujet ne m'a pas intéressée (telle la nouvelle de Maggie Stiefvater "Loup y es-tu ?" à l'origine de sa trilogie Mercy Falls) à celles qui ont titillé ma curiosité mais qui m'ont perdue avec une fin bien trop vite amenée ("Le Cavalier amoureux" de Tessa Graton sur le cavalier sans tête de Sleepy Hollow était vraiment prometteuse), ce recueil qui réunissait des grands noms de la littérature Young Adult aurait peut-être mérité moins d'auteurs et plus d’approfondissement dans les textes. Je dois toutefois admettre que la nouvelle de Rachel Caine, dans l'univers de sa série jeunesse Vampire City, a été agréable à lire et m'a donné envie de me replonger dans cet univers. Mais c'est vraiment la seule qui ne m'ait pas déçue.
En bref, réunir cinq auteurs majeurs dans un livre de 190 pages est un challenge difficile et malheureusement manqué par l'éditeur selon moi. D'autres auront sans doute un avis plus positif mais pour ma part, l'ennui fut le maître mot de cette lecture.
Le Maître de Rampling Gate et autres nouvelles
Collectif
190 pages
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