mardi 31 mai 2011

Les Livres des origines, tome 1 : L'atlas d'émeraude de John Stephens

5 commentaires
Par une froide nuit d’hiver, trois jeunes enfants sont séparés de leurs parents, pourchassés par des forces maléfiques. Dix ans plus tard, Kate, Michael et Emma n’ont toujours pas trouvé d’indices pouvant expliquer cet étrange événement… Un jour, l’étrange Dr. Pym les fait venir dans son lugubre manoir situé à Cambridge Falls. Kate, Michael et Emma sont alors mêlés à une quête haletante où un danger n’attend pas l’autre.

Alert spoiler : risque minimum

L'Atlas d’Émeraude est un livre qui m'avait tapé dans l'oeil dès que les blogs ont commencés à en parler, principalement pour sa couverture. J'adore l'aspect vieux bouquin qui a vécu. Et après avoir lu de bons retours, il me fallait absolument le découvrir (Merci les Editions Milan et Mobiz).

Après un premier chapitre pour nous plonger dans l'ambiance, l'histoire débute bien vite par la présentation des trois enfants qui seront les personnages centraux. Trois frères et soeurs, aux caractères assez typique de ce genre de livre. La grande soeur sage et réfléchi, le frère un peu intello et la petite soeur têtue et bagarreuse. Mais même si ce sont des traits déjà vu et revus ailleurs, cela n'empêche pas ces enfants d'être très attachant. Petit coup de coeur personnelle pour Michael, un peu incompris pour sa passion des nains et qui se révélera finalement bien utile tout le long de leur périple.

J'ai trouvé l'histoire assez originale, mixe entre aventure et une pointe de fantasy. Il y a très peu de temps mort, ce qui nous amène à dévorer le livre en un rien de temps et à ne pas s'ennuyer. J'ai eu peur à un moment que l'on s'embrouille entre les divers époques (par moment il faut bien suivre) mais l'auteur enchaîne les passages avec brio et ne nous perds pas en route.

On a aussi affaire à une multitude de créatures divers, des traditionnelles (comme les nains) et des originales (vous aimeriez bien savoir ce qu'est un salmac-tar hein). Bien sûr il y a la fameuse quête sans quoi l'aventure n'aurait aucun but et puis le vilain, ou plutôt en l’occurrence dans ce tome-ci la vilaine, qui donne un peu de fil à retordre à ce petit monde. Mais malgré tout, l'auteur arrive à mettre sa touche personnelle afin que l'histoire ne ressemble à aucune autre (et où le polaroïd tiens une place de choix)

En bref, L'atlas d'émeraude est un petit roman jeunesse très agréable à lire et malgré que ce soit un premier tome, on ne reste pas sur notre faim à la fin, l'histoire se terminant vraiment (mais l'on sait tout de même que les aventures de nos jeunes amis sont bien loin d'être terminés !). 

N'hésitez pas à faire un tour sur la page facebook du livre ou bien sur le site qui lui est consacré.

Un concours bientôt sur la biblio pour gagner un exemplaire du livre !

Editions Milan
Collection Jeunesse
440 pages
En librairie depuis le 11 Mai 2011



lundi 30 mai 2011

La Révélation de Gemma Malley

5 commentaires
Royaume-Uni 2142.
Peter et Anna coulent des jours tranquilles en Ecosse avec leur fille Molly, vivant à une adresse secrète pour leur protection. Pendant ce temps à Londres, un événement affole la puissante société Pincent Pharma qui commercialise les pilules de Longévité: une étrange épidémie provoque la mort subite de centaines, puis de milliers de gens semant consternation et affolement dans cette société qui avait occulté toute idée de mort...

Spoiler Alert : risque moyen si vous n'avez pas lu les premiers tomes.

Après ma lecture de La Résistance, le tome 2 de cette série, j'avais eu envie d'une suite tout en pensant que ce tome représentait la fin de la série. Alors qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir il y a quelques semaines ce tome, La Révélation, sur les étales des librairies (et peu de temps après dans ma bal, merci aux Editions Naïve).

Malgré que ma lecture des premiers tomes remontent à 2009, j'ai bien vite repris mes marques auprès des personnages de Gemma Malley. J'ai retrouvé avec plaisir les personnages d'Anna et de Peter et découvert leur petite famille. Une Anna qui bien que libre a du mal à trouver le juste équilibre pour se sentir pleinement heureuse. Les années passées en tant que Surplus l'ont beaucoup marqués et conditionnent quelque peu ses décisions. Mais elle fait des efforts pour ce sortir de ce mode de pensée et apprécier pleinement leur nouvelle liberté. Peter lui, bien qu'heureux a du mal à se trouver inactif et loin de l'action du Réseau. 

On retrouvera également bon nombre "d'anciens" personnages rencontrés dans les tomes précédents, qui chacun à leur manière vont jouer un rôle plus ou moins déterminant dans ce final. Ce tome va, au fil des pages, nous faire découvrir différent point de vue afin de montrer l'évolution et la prise de conscience qui frappe l'humanité. Et si la Longévité (vivre éternellement) n'était pas la destinée de l'homme ? A l'aide d'une intrigue complexe, l'auteur nous amène de révélation en découverte, jusqu'à arriver à une conclusion qui, après coup, apparaît comme évidente. 

L'histoire débute tout doucement, afin de nous remettre tous les éléments en mémoire. Et puis au fil des pages, l'action se fait de plus en plus présente, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus lâcher le livre tellement l'envie de connaître le pourquoi du comment se fait sentir. Les évènements s'enchaînent, les doutes et les révélations aussi.

J'ai pensé tout du long de ma lecture de la trilogie que La Déclaration, le premier tome, aurait fait un très bon one-shot et qu'il se serait suffit à lui-même. Même pendant ma lecture de ce dernier tome, je me disais que l'auteur avait quand même pas mal broder autour du sujet. Mais une fois l'épilogue achevé, je me rends compte que la trilogie était nécessaire pour faire le tour complet de cette dystopie. Nous démontrer de A à Z tous les aspects d'une société où l'immortalité ronge petit à petit la vie. 

Editions Naïve
334 pages

dimanche 29 mai 2011

Un blog trop mortel de Madeleine Roux

5 commentaires
Je m'appelle Allison Hewitt.
Ceci est mon blog et peut-être le tout dernier témoignage. Les Infectés nous ont encerclés, ils sont de plus en plus nombreux. Quelques survivants m'accompagnent. Nous voulons rejoindre Liberty Village, un havre de paix pour les derniers hommes. S'il existe vraiment.Si vous lisez ce blog, où que vous soyez, répondez...
Aidez-nous !

Spoiler alert : risque minimum.

L'histoire d'Un blog trop mortel est tirée ... du blog de l'auteur Madeleine Roux. Elle y commença l'histoire d'Allison Hewitt et au vu du succès qu'il remporta, il fut bien vite repéré par les éditeurs. Il est toujours en ligne d'ailleurs, si vous souhaitez découvrir l'histoire en VO : helptheyarecoming.wordpress.com.

Comme bien souvent, j'avais gardé le mystère quasi entier autour de ce livre et j'en suis bien contente car cela permet de faire une découverte totale de l'univers. Par exemple, je ne m'attendais pas du tout à ce que l'héroine, Allison soit une jeune femme (je m'attendais à une ado). Du coup, pour un livre que j'imaginais "trip adolescent" et bien je suis particulièrement surprise de la maturité que l'on y découvre. Autant dans la manière de gérer les évènements, posée et rationnelle, que dans les descriptions parfois un peu gore.

Les sentiments y sont bien développés, et non pas survolés ou atténués comme dans certains livres jeunesse. L'horreur côtoie le doute, la trahison, l'amitié et l'amour. Le courage se développe chez ceux qu'on attendait pas alors que d'autres se défilent. L'espoir est le fil directeur de ce livre, celui qui pousse les personnages à avancer malgré toutes les embûches qu'ils vont rencontrer.

Le petit plus de ce roman est sans aucun doute la forme du récit. Tiré d'un blog, l'histoire est racontée sous la forme de chroniques postées par Allison. On est souvent tenu en haleine en fin de post/chapitre car Allison sait ménager le suspense, que ce soit volontairement ou pas selon les évènements qui la frappe (et son accès à une connexion internet). A travers les commentaires qui lui sont laissés, on découvre comment d'autres vivent cette invasion, l'espoir que certains dégagent ou bien l'horreur de la situation pour d'autres.

En bref, je suis sortie de cette lecture totalement conquise bien que légèrement frustrée pour Allison à la fin.  Un blog trop mortel est l'une des premières sorties de la nouvelle collection Fleuve Noir et si les autres titres sont aussi bon, je pense que l'on a encore de longues heures d'excellentes lectures en perspective.

Merci à Babelio et à Fleuve Noir pour cette lecture.


Editions Fleuve Noir
Collection Territoires
420 pages
La page facebook Territoires

mercredi 25 mai 2011

L'homme qui rêvait, tome 1 : Aristote de John Marcus

2 commentaires
« Une société meilleure est-elle possible ? Maintenant ? . » C’est en tout cas ce que pensait le sénateur Aristote avant d’être retrouvé sauvagement assassiné dans la célèbre villa Arabe, quelques jours à peine après l’annonce de la création du PIB, le nouveau Parti international du bien-être.

Dans l’agitation qui suit la mort du vieux sénateur, candidat à l’élection présidentielle, la fine équipe du « 36, quai des Orfèvres », dirigée par le commissaire Delajoie, est aussitôt lancée sur la trace des meurtriers. Quelles relations pouvait bien entretenir le politicien avec un joueur invétéré de poker et un jeune trader londonien, eux aussi retrouvés à l’état de cadavres ? Quels puissants intérêts menaçait donc Aristote, celui que tous nommaient « L’utopiste du Luxembourg » ? Qui pouvait avoir peur des propositions originales énoncées dans son programme et des changements radicaux de société qu’elles auraient engendrés ?

Traquant la main invisible du Marché, l’équipe du commissaire Delajoie entreprend alors un voyage insolite au coeur de l’économie politique. D’Adam à Lycurgue, de Sismondi à Gesell, d’Owen à Proudhon, de Veblen à Duboin, de Keynes à Sen, autant de témoins improbables qui aideront pourtant les policiers à comprendre le mobile des meurtres et à retrouver le ou les coupables.

L'an dernier j'avais pu découvrir grâce à un partenariat Livraddict, un nouveau genre littéraire : le docu-roman. Et cela au travers du premier roman écrit par John Marcus : L'éclat du diamant. Une nouvelle approche de la littérature, mêlant fiction et essai (très) documenté. Passé la surprise de recevoir un max d'infos en peu de temps, on se prends à aimer s'instruire sur divers sujets que l'on ne connait pas ou ne maîtrise pas dans son ensemble.

Dans cette suite, John Marcus nous révèle à nouveau tout son talent afin de mêler les deux de manière fluide et non (enfin pas trop)(parce que des fois c'est long quand même) rébarbatif. A travers les différents personnages du roman, essentiellement l'équipe du Commissaire Delajoie, mais aussi différentes transpositions (comme la pièce de thêatre sur Robinson Crusoé version économie), l'économie de marché, son impact social, ses origines ... nous sont dévoilés et expliqués. La partie qui m'a le plus embrouillée (car très longue et dense) est celle de l'interview du Sénateur Aristote, qui cherche à trouver des solutions pour sortir de ce capitalisme néfaste qui régit notre pays. Intéressant mais, pour moi, à la limite de l'indigeste tant tout cela mettait inconnu. Toutefois je ne renonce pas à comprendre et une seconde lecture m'éclairera peut être (ainsi que les propos de mes camarades de lecture lors du book-club sur ce livre).

Concernant la partie policière du roman, l'on ressort de notre lecture quelque peu frustré, tant la partie économique a pris le pas sur la partie enquête. J'espère que se sera l'inverse dans le tome 2 de L'homme qui rêvait, afin d'arriver à un équilibre entre les deux. 

Il est toujours aussi plaisant de retrouver les personnages, fort et avec une histoire personnelle riche (et encore à découvrir plus profondément pour certains). Notamment Le Commissaire Delajoie que l'on trouve ici encore plus torturé. J'ai vraiment hâte de connaître enfin son histoire et de savoir ce qui se cache derrière L'âme Noire. 

J'ai mis un certain temps après ma lecture pour m'atteler à la rédaction de ce billet car je ne pense pas avoir goûté pleinement à tous les aspects de ce roman. Il m'apparaît clair qu'une relecture sera à envisager lors de la sortie du second tome car sinon je pense être totalement perdue. Je ne peux donc pas donner un avis très clair n'ayant pas tout "capter", toutefois j'espère y arriver lors d'une prochaine relecture.

Je remercie tout de même Livraddict, John Marcus et Jean-Marc Bastardy pour avoir permis cette lecture. 

Vous trouverez d'autres avis (meilleurs) sur la fiche BBM du livre.

L'Autre Editions
396 pages

samedi 14 mai 2011

Blog-Pong Littéraire n°8 : Oksa Pollock, tome 2 : La forêt des égarés de Anne Plichota et Cendrine Wolf

3 commentaires
Gus a disparu ! Le meilleur ami d’Oksa s’est volatilisé ce matin, quelque part dans St Proximus, leur magnifique collège londonien. Oksa ne retrouve que son portable, gisant sur le sol d’une salle de classe.
Dans la mémoire de l’appareil, la photo, floue, d’une femme étrangement familière. Qui est-elle ? Qu’est devenu Gus ?
La jeune fille l’ignore encore, mais en cherchant la vérité elle va révéler des secrets de famille jusque-là soigneusement cachés. Et dangereux. Alors pour sauver son ami, elle n’hésite pas à plonger dans un monde parallèle, un monde où la magie côtoie la peur, où les épreuves mortelles n’épargneront pas les Sauve-Qui-Peut.
Aidée par les irrésistibles Foldingots, sans oublier la frileuse Devinaille, la jeune Gracieuse trouvera-t-elle à temps l’unique issue de la forêt des égarés ?

1. Qu'as-tu pensé de ce second tome, l'as-tu préféré au premier que tu as lu il y a peu ?
Je suis satisfaite de ce second tome qui est beaucoup plus porté sur l'action que le premier. Le premier nous apportait tous les éléments nécessaires pour comprendre le monde dans lequel Oksa va devoir évoluer, ici nous y sommes totalement plongé. Je ne l'ai pas préféré au premier, une fois ce second tome terminé on se rends compte que la lenteur du premier était nécessaire pour lancer ce nouveau tome.

2. L'intrigue nous emmène dans une quête à épreuves, est ce un procédé qui te plait ? Qu'as-tu pensé de celle-ci ?
Le procédé - pas nouveau, il y a toujours des quêtes - n'est certes pas original mais permet de mettre nos héros dans diverses situations et de les voir mettre en pratique leurs différentes facultés ou pouvoirs. Mais une fois qu'ils sont arrivés au bout, j'étais quand même contente que cela se termine car je commençais à me dire "bon qu'est-ce qui va leur tomber dessus à présent". Dans le genre pas de bol, ils sont garnis, surtout un des personnages qui commencent un peu à m'agacer à toujours se rabaisser (d'ailleurs ils agacent aussi certains autres personnages.

3. Les doutes sur les gentils et les méchants sont de plus en plus nombreux, t'attendais-tu à certains rebondissements ?
Le premier renversement je l'avais senti venir, mais pas de beaucoup. Par déduction et par certains de ces comportements, j'avais senti que ce personnage devait cacher quelque chose. Pour le reste, je n'ai rien vu venir, mais j'ai eu un peu l'impression que certaines choses n'avaient été ajoutées à l'histoire que pour justifier telle ou telle aspects du livre. Un peu comme si l'auteur avait pensé après coup "tiens, ça c'est pas logique, et si je faisais ça et ça, oui c'est bon maintenant ça se tient".

4. Es-tu toujours aussi fan des Foldingots et autres créatures ?
Plusieurs de ces créatures prennent de l'importance et ont un plus grand rôle à jouer. Elles sont tout en originalité et en drôlerie, c'est un plaisir de les voir évoluer dans l'histoire. Les Foldingots sont extrêmement touchant dans ce tome.

5. Cette saga, comme de nombreuses autres, a été dite inspirée d'Harry Potter, qu'en penses-tu ?
A part le fait que le personnage central soit un(e) jeune ado, collégien, et qui se découvre des pouvoirs, je ne vois pas ce qui peut rapprocher les deux séries. Les univers sont totalement différents, les quêtes aussi, les personnages ... Enfin bref, ce n'est pas à HP que je comparerais cette série (d'ailleurs je vois pas d'autres séries à comparer avec).

6. En 3 mots, peux tu nous résumer tes impressions ?
Découverte - Confusion - Potentiel
Tu veux une explication aussi ? Bon soit. Découverte pour le premier tome, qui mets très bien en place l'histoire et qui nous donne tous les bagages pour affronter les prochains tomes. Confusion, celle d'Oksa, qui grandit à travers les tomes (déjà du premier au second c'est visible, j'imagine qu'ensuite ça l'est d'autant plus), elle connaît beaucoup de doutes et de questionnements dans ce tome, rien ne lui ai épargné. Et Potentiel, car la fin de ce second tome nous promet un belle suite.

7. Vas-tu continuer à suivre Oksa et les Sauve-Qui-Peut ?
Bien sûr, le troisième tome est déjà dans ma Pal et je compte le lire très prochainement, sans doute début du mois prochain.

Comme chaque mois, ce Blog-pong a été réalisé en partenariat avec Heclea, chez qui vous pourrez retrouver une autre série de questions/réponses sur ce tome. 
J'attends le mois prochain avec impatience car notre choix s'est porté sur un auteur que je souhaite découvrir encore plus depuis ma lecture de Terrienne. Il s'agit de Jean-Claude Mourlevat et de son livre paru récemment dans la collection Pôle Fiction de Gallimard Jeunesse : Le combat d'hiver. Rendez-vous est pris le 14 Juin pour découvrir nos impressions !

Merci à Stéphanie et à XO Editions pour cette lecture.

XO Editions
362 pages

vendredi 13 mai 2011

Le Premier Crâne de Nicolas Sker

4 commentaires
Directeur d’un laboratoire d’archéologie, Marcus Sambre aime les certitudes. Mais le jour où son ex-femme lui envoie un crâne retrouvé sur un chantier de fouilles en Angleterre, son univers bascule : la datation de l’ossement remet en cause toute l’histoire de l’humanité… Aidé de la journaliste Evannah Poleska, Marcus se lance dans une quête obstinée pour percer un mystère où science, art et religion se côtoient dans un vertigineux engrenage. Du Centre d’énergie atomique de Saclay au Golgotha à Jérusalem, talonné par des individus prêts à tuer, ce couple détonant devra repousser les limites de la raison pour affronter un secret qui pourrait se révéler bien plus redoutable que les hommes qui le traquent sans merci.

La lecture de ce roman m'a été proposé par l'auteur lui-même (merci Nicolas) et d'un point de vue global je suis bien contente d'avoir découvert son récit. Comme bien souvent, il y a des choses qui m'ont beaucoup plu et d'autres moins, c'est dernières étant tout de même minoritaire cette fois.

On va commencer par le point qui me chiffonne, et surtout il me chiffonne car c'est à la fois quelque chose qui m'a plu mais en même temps un peu déstabiliser le long de ma lecture. Tout ce passe très vite. Le livre est court, on va à l'essentiel ce qui permet de ne pas s'enliser dans les détails et nous évite l'ennui. Mais en même temps, parfois j'ai eu une impression de manque par rapport à certaines situations.

Mis à part ce détail, l'histoire est vraiment passionnante. malgré le fait que je ne sois pas vraiment (totalement pas en fait) une érudite sur le sujet, j'apprécie toujours les livres mêlant histoire, science et religion. Ici l'on y plonge avec plaisir, sentant bien que l'auteur a du passer un bon moment à se documenter sur la question (confirmation en fin de roman dans les remerciements et la bibliographie d'ailleurs). J'ai eu un peu peur au départ de tomber dans du déjà vu/lu et même si le fond reste un peu toujours le même (un mystère à éclaircir en se jetant dans une quête dangereuse et pressée), j'ai tout de même était agréablement surprise d'y trouver certains éléments (et avec ceci ? Oh un peu d'astrophysique, ça peut pas faire de mal et mettant moi une louchée de Big Bang). Ceci amenant un dénouement que j'étais loin d'avoir vu venir.

A un rythme vraiment éprouvant (surtout pour les pauvres personnages bien amochés au fil des chapitres), Nicolas Sker pause rapidement les bases du roman. Rapidité qui, vous l'avez compris, m'a un peu gênée parfois mais qui sert aussi le récit puisque l'on avance à grande vitesse dans la quête, n'hésitant pas à se délester de quelques personnages au passage (rarement vu autant de mort dans un livre de cette taille)(manquerait plus que l'on s'encombre, c'est qu'on est pressé), passant d'un moyen de transport à un autre, tentant de s'échapper d'un château ou se dirigeant vers un lieu saint.

L'auteur possède le don (oui on va l'appeler comme ça hein, c'est pas rien) de mettre en place les scènes et les personnages avec un minimum de mots. Pas de longues descriptions ennuyeuses sur un lieu ou les états-d'âme d'un personnage, on va droit au but (au risque de me répéter : rapidité). Même les explications concernant les aspects "techniques" de la quête sont digestes, et personnellement ce sont des sujets qui m'intéressent beaucoup (même si je n'ai pas encore trouvé le temps de m'y intéresser de plus près) et que j'ingurgite avidement (niveau assimilation c'est autre chose).

J'ai eu comme première réaction d'associer Nicolas Sker à Dan Brown, que j'apprécie, et puis une fois le livre refermé je révise mon jugement, l'auteur donne une nouvelle dimension (remember : astrophysique) à ce genre de Thriller, plus haletant, fatal et un peu effrayant quand on songe aux sujets abordés (en vrac : l'opposition scientifiques/religion, les débuts de l'univers enrobés d'un peu de franc-maçonnerie et de nazisme avec en guest Les Templiers, qui sont toujours partout).

Pour finir, et avant de trop me répéter, je remercie grandement Nicolas et Marie des Editions Michel Lafon pour cette lecture captivante.

Editions Michel Lafon
340 pages
Sorti depuis le 21 avril 2011

dimanche 8 mai 2011

Insatiable de Meg Cabot

7 commentaires
Dialoguiste pour la série TV « Insatiable », Meena Harper possède un don : elle prédit la mort des gens. Ce qui lui permet de sauver la vie de certains d’entre eux. Son rêve de devenir rédactrice en chef de la série se voit réduit à néant quand la place est donnée à sa rivale Shoshona. Manquant de se faire dévorer par des chauves-souris, Meena est sauvée par Lucien Antonescu, le prince des ténèbres, venu à New York mettre fin à une série de meurtres impliquant certains de ses sujets. Lorsque Meena l’apprend, il est trop tard : elle est déjà amoureuse. Partagée entre le doute et l’épouvante, elle est forcée de se rendre à l’évidence quand elle se retrouve impliquée dans une véritable guerre de clans.

Je ne connaissais de l'auteur que sa série Journal d'une princesse qui, bien que destinée aux ados, m'avait beaucoup plu. Dans Insatiable, l'auteur nous entraîne dans une histoire un peu plus mature et je n'ai pu qu'apprécier !

J'avais lu plusieurs fois sur le net que ce livre était décrit comme étant très drôle. Du coup j'avais un peu peur d'être déçue (ben oui on a pas tous le même humour) et le début du livre me laissait un peu de marbre à ce niveau là. Et puis au fil des pages, j'ai découvert cette nuance d'humour, limite parodique, qui m'a fait sourire à de très nombreuses fois tout au long de ma lecture. Des petits clins d'oeil (livres, films, séries ... tout y passe et je suis sure d'en avoir loupé), des phrases sérieuses tournées dans un sens tel qu'elles le sont un peu moins pour le lecteur... 

Les personnages de Meg Cabot sont vraiment très bien représentés et c'est surtout grâce à eux que ce livre est aussi bon à lire. Meena est adorable, caractère affirmé, intelligente, mais aussi fan de soap opéra au point d'être devenu scénariste de celui qu'elle préfère. Un peu naïve aussi, comme ce doit de l'être une héroine de roman mettant en scène des vampires. J'ai tout bonnement adoré son frère Jon, totalement à l'ouest celui là, mais super enthousiaste lorsqu'il découvre l'existence des vampires. Un enthousiasme parfois limite ridicule mais qui rends tout cela tellement plus drôle. 

Du côté des vampires, pas de surprise car nous aurons droit à à peu près tous les aspects que l'on a déjà pu rencontrer dans tel ou tel livre. Du grand et beau vampire sombre et mystérieux, avec la petit touche mélancolique qui va bien à la victime de mode manucurée et stylée un peu nunuche (mais tellement adorable). Pas de surprise non mais tellement bien mis en scène que l'on ne peut qu'apprécier découvrir la manière dont Meg Cabot reprends le mythe et s'en sert.

Tout en subtilité, ce qui fait qu'au premier abord on peut passer à côté de l'aspect drôle du livre, l'auteur nous fait passer un très bon moment de lecture mêlant les codes de ce genre de livre tel que amour, doutes, affrontement pour le pouvoir, chasse aux vampires ... Les évènements s'enchaînent très vite ce qui ne nous laisse pas le temps de souffler ... et de reposer le livre, une fois commencé on est obligé d'aller jusqu'au bout (faites comme moi, dégagez-vous un weekend). 

Merci à Cécile et aux Editions Hachette Jeunesse pour cette lecture.

Si vous souhaitez découvrir un extrait, c'est par là.

Editions Hachette Jeunesse
Collection Black Moon
568 pages
Sortie le 4 mai 2011

mardi 3 mai 2011

J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré) de Adam Selzer

10 commentaires
Alley accable de sarcasmes les filles qui rêvent de sortir avec des vampires, zombies et autres loups-garous. Elle, elle n’est pas comme ça. La preuve, elle sort avec l’irrésistible Doug, chanteur dans un groupe de rock. D’accord, elle ne le voit que le soir, d’accord, il boit un sirop bizarre toutes les quatre heures à cause d’une étrange maladie, mais qu’importe, elle est amoureuse. Lorsqu’elle découvre que c’est un zombie, elle est furieuse. Car sortir avec un garçon déjà mort pose de nombreux problèmes…

Le titre de ce livre me fait beaucoup penser à la chanson de Katy Perry "I kissed a girl and i liked it" mais la comparaison s'arrête là évidemment puisque nous avons affaire à une histoire d'amour entre une jeune fille et ... un zombie (je ne vous spoile pas, le titre le révèle).

Nous vivons l'expérience un peu étonnante et un poil glauque de sortir avec un zombie à travers celle de Alley. Celle-ci à la réputation d'être la Reine des glaces et d'être passée maître en réparties cinglantes. Concentrée sur son but de quitter sa ville natale à tout pris après le lycée, elle contrôle ses sentiments afin de rester libre lorsque le moment de partir viendra et de n'avoir aucunes attaches. Mais elle est aussi plutôt anti-mélange des genres et voir certaines filles se pâmer devant les vampires et autres morts-vivants lance immanquablement la machine à sarcasme. Et pourtant ...

J'ai trouvé bien mené l'évolution que l'on peut observer chez Alley quand à ses sentiments et ses convictions. Alors qu'elle se pense intouchable côté romance, on la voit basculer du côté obscur des pensées fleur bleue. Et la voilà presque prête à faire n'importe quoi pour ce nouvel amoureux.

Ce roman explore, sur fond d'humour ravageur et d'amour hors norme, les questionnements que l'on peut rencontrer lorsque l'on est ado, avec quelques attaques zombiesques apportant une petite touche d'action à l'histoire.

En bref, une lecture divertissante à ne pas manquer, qui fait sourire par le ton donné dès le départ par Alley et un peu réfléchir tout de même sur la finalité de la vie : Profitons tant qu'on peut  !

Merci à Anne et aux Editions Albin Michel Wiz pour cette lecture.

Editions Albin Michel
Collection Wiz
227 pages
Sortie le 4 Mai 2011

dimanche 1 mai 2011

Alpha et Oméga, tome O : L'origine de Patricia Briggs

5 commentaires
Anna est un loup-garou.
Elle découvre un nouveau sens à son existence quand le fils du chef des siens débarque en ville pour réprimer les troubles au sein de la meute de Chicago et qu'il insuffle à Anna un courage qu'elle n'avait encore jamais ressenti.

Alors que beaucoup se sont précipité(e)s sur le premier tome de cette série lors de sa sortie, j'avais préféré attendre pour le lire car Milady avait annoncé peu après qu'une nouvelle antérieur à l'histoire du premier tome allait être publiée. Alors c'est donc avec ce tome 0 que j'ai commencé ma découverte de Alpha et Oméga.

En quelques pages Patricia Briggs réussit à planter ses deux personnages principaux de manière très complète mais mène aussi une intrigue jusqu'au bout ce qui fait que cette nouvelle se suffit à elle même. Bien qu'on est juste envie de se précipiter sur la suite lorsqu'on la termine. 

On a rapidement une vision des caractères de chacun et on entre-aperçoit l'avenir qui s'annonce pour tout deux maintenant qu'ils se sont trouvés. Il est quelque peu étonnant de voir à quel point ils s'attachent vite l'un à l'autre mais cela doit venir de leur nature d'alpha et d'oméga. 

L'histoire est très rythmée et se déroule sur une très courte période mais cela n'empêche pas une enquête d'être menée et les coupables châtiés. 

En bref, un tome 0 à la hauteur de ce que j’espérais de la part de Patricia Briggs et qui annonce une série des plus captivantes tout comme celle de Mercy Thompson.

Editions Milady
122 pages

[Bientôt sur le blog] #2

2 commentaires
Nouvelle présentation de quelques livres qui se retrouveront très bientôt chroniqués sur ce blog.

Tout d'abord, la suite tant attendu (par moi-même) du docu-roman de John Marcus, L'éclat du diamant. L'homme qui rêvait, tome 1 : Aristote va nous emmener à nouveau dans une enquête aux multiples implications.

« Une société meilleure est-elle possible ? Maintenant ? . » C’est en tout cas ce que pensait le sénateur Aristote avant d’être retrouvé sauvagement assassiné dans la célèbre villa Arabe, quelques jours à peine après l’annonce de la création du PIB, le nouveau Parti international du bien-être.

Dans l’agitation qui suit la mort du vieux sénateur, candidat à l’élection présidentielle, la fine équipe du « 36, quai des Orfèvres », dirigée par le commissaire Delajoie, est aussitôt lancée sur la trace des meurtriers. Quelles relations pouvait bien entretenir le politicien avec un joueur invétéré de poker et un jeune trader londonien, eux aussi retrouvés à l’état de cadavres ? Quels puissants intérêts menaçait donc Aristote, celui que tous nommaient « L’utopiste du Luxembourg » ? Qui pouvait avoir peur des propositions originales énoncées dans son programme et des changements radicaux de société qu’elles auraient engendrés ?

Traquant la main invisible du Marché, l’équipe du commissaire Delajoie entreprend alors un voyage insolite au coeur de l’économie politique. D’Adam à Lycurgue, de Sismondi à Gesell, d’Owen à Proudhon, de Veblen à Duboin, de Keynes à Sen, autant de témoins improbables qui aideront pourtant les policiers à comprendre le mobile des meurtres et à retrouver le ou les coupables.


L'Autre Editions
396 pages

Dans un tout autre genre, j'ai hâte de découvrir ce livre jeunesse dont j'ai lu de bon retour ici ou

Alley accable de sarcasmes les filles qui rêvent de sortir avec des vampires, zombies et autres loups-garous. Elle, elle n’est pas comme ça. La preuve, elle sort avec l’irrésistible Doug, chanteur dans un groupe de rock. D’accord, elle ne le voit que le soir, d’accord, il boit un sirop bizarre toutes les quatre heures à cause d’une étrange maladie, mais qu’importe, elle est amoureuse. Lorsqu’elle découvre que c’est un zombie, elle est furieuse. Car sortir avec un garçon déjà mort pose de nombreux problèmes…


Editions Albin Michel
Collection Wiz
227 pages