mercredi 30 juin 2010

L'ombre du vent de Carlos Luis Zafon

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Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.

Que voilà un livre difficile à chroniquer ! Cela fait deux jours que je l'ai terminé et depuis je ne cesse de retourner mon ressenti dans ma tête pour essayer d'extraire quelque chose de cohérent à dire. 

Je suis plutôt mitigée. Après toutes les éloges que j'avais lu ici et là sur ce livre, je crois que j'en étais venu à espérer tomber sur LE livre de l'année, celui qui serait un coup de coeur irrémédiable, celui qui m'emporterais. Et en fait, c'est juste un livre. Un bon livre, avec une histoire passionnante, des personnages étonnants et intéressants, une écriture élégante.

J'ai bien aimé le côté enquête, la quête même perpétuelle que mène Daniel depuis qu'il a eu L'ombre du vent entre les mains. Découvrir qui était réellement Julian Carax, découvrir qui veut à tout pris brûler tous ses livres découvrir ce que l'auteur est devenu ... Cette partie là m'a bien intéressée. 

Ce qui est le plus réussi dans ce livre c'est les personnages. Chaque personnage a son histoire, son caractère, son utilité dans le roman. Les rencontres, fruit du hasard ou pas, sont essentiels pour la quête de Daniel et sont bien amenées. Ma préférence va à Fermin, personnage haut en couleur, mais ô combien mystérieux, j'ai apprécié que l'auteur prenne le temps de nous en dire plus sur lui petit à petit. 

Concernant le style, ma foi je ne suis pas experte en la matière, mais je l'ai trouvé agréable, sans trop de lourdeur (je n'ai lu en diagonale que très peu de passage) avec un bon équilibre entre le récit et les dialogues. Le texte est parfois "couper" par le récit d'une autre personne, ce qui permet à l'auteur de raconter certaines choses de manière plus aisée je pense. 

Bref, ce fut une lecture agréable, je suis contente de m'être laissé entraîner dans cette lecture commune et d'avoir enfin lu ce livre, mais je suis un peu déçue, passant sans doute à côté de ce qui a emporté les autres lecteurs. Ce n'est "que" ça L'ombre du vent.

Les co-lecteurs : Evertkhorus, Elora, Lexounet, Dup, Setsuka, mamzellebulle, moune, lagandestef; myrddin, Leyla, Stieg, constance93, naki2164, Heclea, myletine; Taylor, Alice; annso, nane, Maxoo, Mallou, LivraisonBis (Liens à venir)

dimanche 27 juin 2010

Un petit concours chez Fée Bourbonnaise

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Depuis hier et ce pendant 5 jours, il est possible de gagner un SLAT de l'été Le Livre de Poche chez ma copine Fée Bourbonnaise !

Alors rendez vous sur son blog pour connaitre les modalités de participation, moi c'est fait !

Bon dimanche à tous !

samedi 26 juin 2010

Oh Boy! de Marie Aude Murail

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Siméon, Morgane et Venise Morlevent se découvrent un matin sans parents. Qui va les adopter ? Josiane, leur antipathique demi-soeur, ou leur demi-frère Bart, qui change de petit copain tous les jours et qu’ils adorent ? Le pire, c’est que Bart et Josiane se détestent… Une histoire remarquablement ficelée, une ribambelle de personnages attachants qui ont un sens aigu de la répartie, un discours intelligent et une très appréciable ouverture d’esprit : voilà précisément ce qui rend ce livre irrésistible.

Il y a peu de temps, je partageais avec mes amies Fée Bourbonnaise et Heclea le plaisir d'organiser un petit swap entre nous. Nous avions choisi pour thème "La découverte" et il nous fallait envoyer à notre swappée un livre que l'on avait particulièrement aimé pour le faire découvrir. Heclea fut ma swappeuse et elle m'envoya "Oh Boy!" parce que (dixit la susnommée) : "C'est un de mes plus gros coup de coeur. C'est une histoire pleine de sensibilité et d'émotion [...] De quoi rire, sourire ou pleurer !"
En fait, rien qu'avec cette phrase je pourrais résumer mon ressenti face à cette lecture. C'est un livre très touchant, abordant des thèmes assez grave (des enfants orphelins, l'un gravement malade, un demi-frère homosexuel, une soeur adoptive réac' avec un désir d'enfant non assouvi prêt à en adopter juste un, la plus mignonne ...) mais le tout sur un ton assez léger ce qui permet de ne pas tomber dans le mélo. 

Dès le premier chapitre, les enfants m'ont conquises. Chacun a sa petite caractéristique attachante, Siméon le surdoué, Morgane pas très jolie, Venise adorable petit bout. Ils forment à eux trois la famille Morlevent et font le "jurement" de ne jamais être séparé. Déjà très adulte pour leur âge, ils font face à ce qui leur arrive de manière très courageuse. J'ai adoré le personnage de leur demi-frère (plus âgé) Bart. Quel phénomène !! Très vite dépassé par ce qui lui tombe dessus, on ne lui ferait pas confiance pour deux sous pour s'occuper des enfants Morlevent. Et puis petit à petit, on le voit prendre sur lui, gagner en maturité rapidement et être prêt à affronter les responsabilités qui lui incombe.

J'avais déjà eu l'occasion de découvrir Marie-Audre Murail grâce à "Vive la république" que j'avais beaucoup aimé aussi ( et qui était aussi un cadeau reçu dans un swap, comme quoi ). Avec Oh boy! je retrouve avec plaisir son style, mêlant humour et gravité, une écriture fluide et abordable (puisque c'est du jeunesse) et des personnages attachants avec de la répartie. 

Cela faisait bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas touchée comme cela (premier coup de coeur de l'année il me semble). A un moment donné sur la fin, j'avais les larmes aux yeux tellement j'étais heureuse pour eux. Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir au plus vite ce petit livre tout ce qu'il y a de magnifique " Pour rire, sourire ou pleurer !"


jeudi 24 juin 2010

Mercy thompson, tome 4 : la croix d'ossements de Patricia Briggs

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Mercy Thompson a compris pourquoi sa race avait failli être exterminée de la façon la plus brutale qui soit. Quand les vampires ont quitté l’Europe pour immigrer en Amérique du Nord, ils ont trouvé que les membres de sa race avaient un talent caché... pour trucider des vampires. Malheureusement pour Mercy, la reine du repaire de vampires de sa ville a découvert qui elle est. Elle est de plus furieuse parce que Mercy s’est mise en travers son chemin et a tué l’un de ses vampires. Mercy pourrait avoir besoin de la protection de la meute de loups-garous et tout particulièrement de celle de son mâle alpha mais cela ne suffira peut-être pas à éloigner Marsilia qui a plus d’un tour dans son sac. Mercy ferait alors bien de surveiller ses arrières.

Ce quatrième était des plus attendus et bizarrement une fois acheté je ne me suis pas précipitée pour le lire. Non, sachant que le prochain ne sortirait pas avant de long mois, je me suis dit que j'allais faire durer le plaisir d'avoir un Mercy à lire. C'est donc plusieurs semaines après l'achat, après avoir résisté à la tentation imposée par mes copines de Livraddict (si si il y a de vil tentatrice parmi elles) que j'ai entamé ma lecture.

Rapidement je suis retombée sous le charme de l'univers de Mercy. Retrouver les personnages, les lieux, les relations compliquées, les menaces, tout ça m'avait manqué et je me suis bien vite plongée dans le livre et l'ai dévoré tout aussi vite. On retrouve Mercy une semaine après le coup dur qu'elle a subit dans le tome 3 et qui l'a profondément blessée corps et âme. Sans en dévoiler trop (pour ceux qui n'en sont pas arrivé là dans la saga), certaines des relations qu'elle a vont se modifier, se renforcer je dirais même. Pas uniquement du côté amoureux mais aussi des amis. Mercy montre dans ce tome un côté plus fragile que l'on ne lui connaissait pas, elle la battante qui ne laisse personne lui compter et qui veut toujours se défendre toute seule. A présent, elle accepte l'aide que l'on souhaite lui apporter, un peu à reculons il est vrai, mais elle s'ouvre d'avantage aux autres.

Dans ce tome c'est les vampires qui sont mis principalement en avant, nous retrouvons Stefan, Marsillia et son essaim mais aussi un nouveau vampire qui va causer quelques soucis à Mercy. Les loups garou sont toujours là, prêt à aider notre héroine (enfin pas tous mais bon, vu la relation Mercy/Adam, la meute est bien obligée de suivre, contente ou pas). Une nouvelle fois il y a de l'action, mais pas trop non plus, je crois que Patricia Briggs réussit très bien à doser ce paramètre. Juste ce qu'il faut. Tout comme la romance (et au moins elle, elle reste soft et les scènes d'amour serve l'histoire).

Bref, j'ai adoré me replonger pour quelques heures dans l'univers de Patricia Briggs qui a écrit, sans conteste, la meilleure série bit-lit du moment. Tout y est bien dosé, on accroche dès les premières pages à l'histoire, et ensuite il est quasi impossible de refermer le livre tant qu'on n'a pas atteint la fin. Un mot pour qualifier cette série ? Excellente !


mardi 22 juin 2010

L'appel du sang, la seconde vie de Bree Tanner de Stephenie Meyer

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Ce nouveau roman raconte l'histoire de Bree Tanner, une vampire de 15 ans transformée par Victoria (l’une des ennemies des Cullen, la famille d’Edward) en même temps qu'une vingtaine d'autres adolescents, pour former une armée de vampires qui combattrait les Cullen.Le roman se focalisera sur les trois mois qui se déroulent entre sa transformation en vampire et le combat final à la fin d'Hésitationà l'issue duquel elle meurt, tuée par les Volturi.

Nouveau-née torturée par sa transformation et la soif de sang qu'elle ne contrôle pas, elle est l'alter-ego de Bella et lui renvoie l'image de ce qu'elle serait si elle allait jusqu'au bout de sa décision de se transformer pour rester toute sa vie avec Edward.

J'étais totalement partagée sur l'idée de lire ou pas cette nouvelle. D'un côté je me disais que ça valait le coup de replonger pour un petit moment dans l'univers de Meyer, et de l'autre j'avais peur que ce ne soit que du "vide" commercial. Aussi, vu que l'occasion m'était donnée de le lire, je n'allais pas rechigner et je l'ai donc entamé par un bel après midi ensoleillé.

Je vais d'abord aborder le sujet de l'écriture de Meyer. Cela fait un petit moment que je n'ai pas eu l'occasion de replonger dans un tome de la saga Twilight donc mon souvenir n'est peut être pas très bon, mais j'ai eu l'impression que côté écriture, Stephenie Meyer s'est améliorée (ou alors c'est la traduction, mais je n'ai pas pensé à vérifier si c'est la même personne qui a fait les deux). J'ai trouvé le style plus coulant, plus agréable. Les mots sonnés plus juste aussi, ce m'a semblé moins "enfantin". De ce niveau là, c'était donc une bonne surprise, et ma lecture n'en fut que plus agréable.

Deuxième point positif, le personnage de Bree. Alors que je ne me souvenais même pas d'elle dans Hésitation (il faut dire qu'après une rapide remise en mémoire, la scène est super courte) j'ai tout de suite accroché. Vampire nouveau né depuis à peine trois mois, elle doit vivre parmi toute une bande de ses congénères, pas très futés et n'ayant que pour unique but de se nourrir. C'est lors d'une chasse qu'elle apprendra à mieux connaitre l'un d'entre eux (Diego) et à s'en faire un ami, malgré la méfiance qu'elle a d'habitude envers les "étrangers". Plus intelligente que le reste des nouveaux nés, Bree tente de connaitre le sort qui lui est réserve. Elle ne reste pas sans rien faire comme les autres et va même se liguer avec Diego pour découvrir le secret qu'on tente de leur cacher. Evidemment, sinon ce ne serait pas du Meyer, une petite bleuette va naître entre les deux personnages, mais c'est vraiment très léger.

J'ai bien aimé voir un autre point de vue de vampire. Alors qu'avec les Cullen on connaissait les vampires capable de se maitriser, ici on voit ceux qui ne le sont pas et qui ne cherchent qu'une chose : se nourrir. On les voit chasser, dévorer; puis cacher leur méfait pour rester inaperçu. On sait comment ils ont été créés et pourquoi, ce qui les a poussé à attaquer les Cullens sous les ordres de Victoria. On les voit également se préparer à partir au combat contre les Cullen. La scène incluant ces derniers est vraiment très minime (quelques pages à la fin) et je trouve que c'est pas plus mal comme ça on a pu s'intéresser d'avantage à Bree. Même si on sait comment celle ci finit, les dernières phrases qui mettent fin à sa vie son assez étonnante et soudaine. Et oui, même en sachant la fin, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'ils allaient l'épargner !

En bref, bien loin d'être un cinquième tome à la saga Twilight, la nouvelle "L'appel du sang" permet d'aborder avec un nouveau regard les vampires que l'on aurait peut être trouvé un peu "trop gentils" dans la tétralogie et de se replonger un petit peu dans cet univers avant la sortie de la prochaine adaptation.

Je remercie les Editions Hachette/Blackmoon pour cette lecture.





samedi 19 juin 2010

Mansfield Park de Jane Austen

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Fanny Price est issue d'une famille pauvre qu'elle quitte à l'âge de dix ans pour vivre avec son oncle et sa tante, Sir Thomas et Lady Bertram, à Mansfield Park. Sir Thomas désire en effet aider Mrs. Price, la mère de Fanny et la sœur de Lady Bertram, en prenant en charge l'éducation de Fanny.

Celle-ci est donc élevée avec ses cousins, légèrement plus âgés qu'elle, Tom, Edmund, Maria et Julia, mais il lui est presque constamment rappelé qu'elle leur est inférieure. Seul Edmund fait preuve de gentillesse à son égard; Maria et Julia la méprisent, Tom ne lui prête pas attention. Fanny maintient une correspondance régulière avec son frère William, officier de la Royal Navy. Elle acquiert en grandissant, notamment au contact d'Edmond, un sens moral qui lui sert de guide pour toute chose. La gratitude et l'affection qu'elle éprouve à l'égard de son cousin se transforment au fil des ans en un amour qu'elle garde secret.

Les jours passent calmement à Mansfield Park, jusqu'au jour où Lord Bertram part aux Caraïbes et que de nouveaux jeunes gens font leur arrivée dans les environs : Mr. et Miss Crawford, frère et sœur de la femme du nouveau pasteur. Leur arrivée bouleverse la vie austère de Mansfield Park, sous les yeux de Fanny...
 
Comme bien souvent lorsqu'il s'agit d'un livre en mauvaise posture dans ma Pal, c'est à l'occasion d'une lecture commune que ce dernier est enfin lu. Mansfield Park fait donc partie de ces naufragés de la Pal, tout juste sauvé, qui sait, d'une mise au cimetière prochaine.

Il m'a été bien difficile de me plonger dans ce classique. Les premières pages mettent directement dans le bain, ce sera du dense. De long paragraphes, des tirades interminables, des liens familiaux alambiqués qui font perdre bien vite le file ... Au bout d'une vingtaine de page, je ne savais toujours pas qui était qui. Mais pour une fois (et surtout puisque c'est une LC) j'ai persisté et je ne le regrette pas.

Bien que la plupart des personnages me font horreur, avec leur bienséance pompeuse et leur retenue, je me suis étonnée à vouloir savoir ce qu'il allait advenir d'eux. Surtout de Fanny. La pauvre Fanny, mon dieu que j'aurais bien aimé pouvoir la secouer un peu celle ci. Toujours discrète, elle a toujours peur de se faire remarquer, souhaite juste se fondre dans le décor, elle n'a aucune initiative et ne formule quasi jamais une opinion. Elle est amoureuse de son cousin mais ne se déclare pas, ne dit rien quand se dernier est visiblement amoureux d'une autre, se laisse courtiser par un homme qui la répugne pour rester dans les bonnes grâce de son oncle ... J'en passe car il y aurait beaucoup à dire sur les défauts de la petite Fanny. Mais mine de rien, on a envie de savoir ce qui va lui arriver et c'est ce qui m'a tenue accrochée au livre tout du long.

Comme je le disais plus haut, le style de Jane Austen est dense. Certe. Mais il est aussi très plaisant à lire, c'est une découverte d'une autre époque que l'on fait à travers ses mots et cela m'a beaucoup plu également. J'avais déjà lu Orgueils et Préjugés du même auteur et je me rappelle avoir apprécié la même chose dans ce titre (qu'il me faudra relire car je n'en garde qu'un vague souvenir). Alors que les trois quarts du livre m'ont paru traîner un peu en longueur, j'ai été emporté dans les cents dernières pages, où "l'action" prends une nouvelle tournure, où les évènements s'enchainent à un bon rythme. J'ai particulièrement apprécié que l'auteur prenne le temps de raconter ce qu'il advient de chaque personnage après ces événements. Et ainsi pu, enfin, savoir avec qui Fanny allait se marier.

Bref, même si cette lecture fut des plus laborieuse (plus d'une semaine pour lire un livre, cela n'est pas dans mes habitudes), je suis bien contente de m'être laissée prendre au jeu de cette lecture commune, qui me permet de résusciter mon intêret pour les classiques anglais et particulièrement pour Mlle Austen.

Retrouvez les avis de mes co-lectrices : Fée Bourbonnaise, Aricie et Galléane.

vendredi 18 juin 2010

Challenge (Re) Reading HP

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Voilà quelques jours que je tournais le problème dans ma tête sous toutes ses coutures "Etait ce raisonnable ?" "Aurais je le temps ?" "La pal n'est elle pas déjà assez haute sans lui rajouter par dessus des livres déjà lu ?" etc etc ... Et puis, faut dire que voir ce challenge mentionné de toute part, c'était à la limite du harcèlement, et comme je suis faible (livresquement parlant (oui je sais ça n'existe pas mais j'invente les mots que je veux d'abord)) et bien j'ai cédé.

Je me suis donc inscrite chez The Bursar, GI de son état (gentille instigatrice) de ce challenge. Les règles sont simple (Règles de bases et mise à jour), relire les 7 tomes de la série des Harry Potter d'ici le 31 juillet 2011.  

Le petit plus : On peut également se replonger dans les films et/ou (selon le courage, le temps, les aléas de la vie familiale (spécial dédicace à celles et ceux qui ont des enfants, je compatis)) dans les divers bouquins "annexes" de l'univers HarryPotteriens.

Un petit planning de lecture "commune", nullement obligatoire, est mis à disposition :

15 septembre : Harry Potter à l'école des sorciers
15 octobre : Harry Potter et la chambre des secrets
15 novembre : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
15 décembre : Harry Potter et la coupe de Feu
10 février : Harry Potter et l'ordre du Phénix
20 mars : Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé
10 mai: Harry Potter et les Reliques de la Mort

Un challenge mis en valeur par un magnifique Logo (ce qui m'a fait craquer définitivement je dois l'avouer) :


Le petit plus bis : tout un tas de quizz sont à disposition pour chaque tome de la série, à remplir après (re)lecture of course.

Et parce que décidément ce challenge est plein de surprise, le petit plus ter : On peut choisir sa Team ! Moi je suis Team Sirius et j'ai le logo qui va bien :



Voilà, on se retrouve maintenant le 15 septembre si tout va bien pour le billet sur le premier tome de la saga "Harry Potter à l'école des sorciers" ! Stay connected !

jeudi 17 juin 2010

Le Cercle Secret, tome 1 : L'initiation de LJ Smith

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Contrainte de quitter le soleil de la Californie pour s’installer dans la maison lugubre de sa grand-mère en Nouvelle-Angleterre, Cassie regrette sa vie d’avant. D’autant que dans son nouveau lycée, la flamboyante Faye n’a pas l’air de la porter dans son cœur. Pourtant, elle se sent étrangement attirée par elle et par un groupe d’adolescents qui semblent être les rois de l’école et forme un cercle très fermé nommé le Club. Le destin va pousser Cassie à se rendre compte que certaines légendes pourraient bien être plus réelles que ce qu’elle ne pensait...

Dernière série de LJ Smith a avoir été éditée, Le Cercle Secret nous fait explorer un nouvel univers. Après avoir mis en avant les vampires ( Journal d'un Vampire )  et d'autres créatures de la nuit ( Nighworld ), l'auteur se penche plus particulièrement sur les sorcières.

Ayant pour décor la ville de La Nouvelle-Salem (créée par un groupe de sorcière qui fuyaient Salem), Le Cercle Secret mets en scène un groupe d'adolescents qui se révèlent être plus que de simples ados. Cassie débarque contre son gré au milieu de ce groupe et elle va bien vite s'apercevoir qu'il se passe des choses étranges dans leur sillage.

L'histoire est des plus simple, mais comme bien souvent, cela suffit à me charmer, je sais en choisissant ce genre de lecture que la partie réfléxion de mon cerveau ne va pas être trop sollicité et c'est parfois tout ce que je demande à un bouquin. Bon nombre de choses sont prévisibles, le début traîne peut être un peu trop en longueur mais une fois que l'on est dans le vif du sujet, il y a peu de risque de lâcher ce livre ( mais il faut bien attendre la moitié du livre).

J'ai bien aimé le concept du cercle et ses origines, et je suis curieuse de savoir qu'est ce que ses membres vont entreprendre. Et puis évidemment, il y a la love story incontournable, l'amour impossible entre deux des personnages qui met un peu de sel (oui juste du sel, pas d'épices, c'est un livre pour ado quand même pas du Anita Blake). Comme à la fin un des deux amoureux se trouvent en fâcheuse posture, on a bien envie d'avoir le tome 2 pour savoir comment il va se débrouiller pour sortir indemne et sans blesser personne.

Les personnages sont peut être un petit peu caricaturaux. Il y a la brune incendiaire (la méchante évidemment), La blonde super gentille, le beau mec qui fait se pâmer plus d'une fille ... Mais bon, c'est un livre jeunesse et je pense qu'on ne peut pas lui demander de nous fournir en détail la psychologie de chacun et en plus d'en faire des êtres complexe (et puis c'est des ados, ça coule de source qu'ils sont complexes :) ). 
Cassie, le personnage principal, m'a un peu taper sur les nerfs, elle subit sans jamais montrer que ça ne lui plait pas (elle se laisse "délocaliser" par sa mère, martyrisait pas des élèves du lycée ...). Peut être qu'avec la découverte de ses pouvoirs (qu'on ne connait pas encore) celle ci va s'affirmer ? Espérons le.

Alors que la série a été écrite dans les années 90, ça m'a fait bizarre d'y voir des références à twilight ou au mp3 ( Remember, à l'époque c'était plutôt walkman que ipod). Mais je suppose que les éditeurs ont préférés remettre le texte au goûts du jour pour "coller" avec l'actualité de la littérature adolescente du moment.

En bref, une petite lecture sympa et sans prise de tête (pas comme mon "Mansfield Park" du moment) dont j'attends la suite, parce que, oui faut croire, je suis une adolescente refoulée dans la peau d'une presque trentenaire !


dimanche 13 juin 2010

Les bannis et les proscrits, tome 2 : Les Foudres de la Sor'cière de James Clemens

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Elena porte désormais la marque de la sor'cière dans la paume de sa main.
Cette tache écarlate est la preuve d'un don fabuleux à la puissance inimaginable: un pouvoir sauvage, séduisant, difficile à contrôler. Seule celle qui maîtrise la magie sanglante peut s'opposer aux créatures et au mal du Seigneur Noir. Pourtant Elena n'est pas encore maîtresse de son pouvoir. Protégée par un guerrier sans âge et une bande de renégats, elle part en quête d'une cité perdue où, selon la prophétie, un ouvrage mystique détient la clé de la défaite du Seigneur Noir.
Mais si celui-ci la trouve en premier, Elena deviendra son arme la plus terrible...

Comme pour le premier tome de cette série, c'est dans le cadre d'une lecture commune lancée sur Livraddict que j'ai engagé cette lecture.

Après un premier volume qui m'avait laissé mitigée (pas assez d'action à mon goût), j'ai trouvé dans ce deuxième ce qui m'avait manqué. La quête se précise, les compagnons de voyage sont encore plus soudés après avoir passé l'hiver ensemble et s'être remis de leur dernier combat, ils sont solidaires et rechignent à se séparer (même s'ils finiront par devoir le faire), l'action est (enfin) là avec plusieurs batailles où la sor'cière dévoile un peu plus ces pouvoirs. Et puis il y a l'arrivée de nouveaux personnages qui donnent un petit coup de fouet à l'histoire, un peu de sang neuf et un nouvel angle de vue.

J'apprécie l'évolution de Elena, la sor'cière, peu à peu elle prends confiance en son pouvoir et se montre audacieuse pour le mettre en oeuvre et ainsi réussir à sauver sa vie et celle de ses amis. On sent une évolution dans sa relation avec Erril, j'ai hâte de voir ce que nous réserve les prochains tomes pour ces deux là. Je déteste de plus en plus Mogweed qui se montre fourbe, prêt à trahir ses compagnons de voyage, pire même son frère Fardale. Globalement les personnages sont toujours aussi bien décrit et l'on a envie de découvrir ce qui va leur arriver (puisqu'ils sont là pour aider Elena, mais ils ont aussi leur propre but personnel).

Comme je le disais plus haut, de nouveaux personnages font leur apparition. J'ai particulièrement apprécié celui de Sy-wen, qui fait partie d'une race que tout le monde croyait mythique.elle a une grande sensibilité et fait preuve d'un attachement sincère envers son dragon aquatique, et on devine bien vite que mine de rien son sort sera rattaché à celui d'Elena. En fait tous les nouveaux font partis d'une partie de la quête et de l'histoire qui se met en place. Ils auront sans doute plus d'importance dans les prochains tomes. 

On a également l'occasion de voir un peu plus le côté "obscur" de cette quête. On approche différente créatures créés par le Seigneur Noir et on en apprends un peu plus sur sa "venue" dans ces contrées. On découvre aussi l'immensité de son pouvoir et on entrevoie la guerre terrible qu'il faudra mener pour s'en débarasser.

En alternant les points de vue et les groupes de personnages mis en avant, l'auteur nous permet de ne pas s'ennuyer et d'avoir envie à chaque changement d'aller plus loin pour savoir ce que deviennent les un et les autres. La fin voit une partie des personnages se réunir et laisse présager une bien longue route à mener encore pour venir à bout de leur quête.

Alors qu'à la fin du premier tome je me demandais si j'allais être emportée par le deuxième tome de manière à trouver enfin une nouvelle saga fantasy à apprécier (il faut dire que j'ai mis la barre haute en adorant les séries de Robin Hobb), à la fin de ce deuxième je peux dire que je prends de plus en plus de plaisir à découvrir cette épopée. Je continuerais donc sa lecture, via les lectures communes évidemment, puisque la LC du tome 3 est prévue pour le 20 septembre.

Pour l'heure, vous pouvez retrouvez d'autres avis sur ce tome 2 chez Karline05, Mycoton32, Penelope, Galleane et Thalia.


samedi 12 juin 2010

Concours Intuitions de Rachel Ward : Résultats !!

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Voici enfin venu le temps des résultats ! Je sais que vous attendez tous ça avec impatience alors je ne vais pas faire traîner les choses. 

Comment ça s'est passé ? 

J'ai réalisé le tirage au sort grâce au logiciel The Hat. J'y ai rentré les noms des participants, une fois, deux fois ou trois fois selon que vous avez participé sur ce blog et/ou sur twitter et/ou sur facebook. Si vous avez participé sur twitter et/ou facebook vos noms sont présent plusieurs fois et sont suivis de "2" et "3".

Voici la liste des participants :


Il y avait tellement de participations que je n'ai pas pu faire une capture d'écran générale.

Et le chapeau nous donne comme gagnant ( Les 5 dans la colonne de droite) : 


Bravo à Mycoton32, Gerry29, Metyuro, Thalia et Mélo !

Merci à tous pour votre participation et à bientôt j'espère ! 

vendredi 11 juin 2010

Intuitions de Rachel Ward

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Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu’elle croise. C’est le jour où sa mère décède qu’elle en comprend la signification : il s’agit de la date de leur mort. Ce don maudit la pousse à se couper du monde. Jusqu’au jour où elle rencontre Spider…

Alors qu’ils partent ensemble à la grande roue de Londres, un phénomène étrange se produit : pourquoi tous les passants ont-ils le même nombre au-dessus de la tête ? Pris de panique, Jem et son ami prennent la fuite.

Ils seront les seuls survivants de l’attentat qui va suivre, mais aussi les seuls suspects traqués par la police une fois leur identité révélée par les caméras de surveillance.

Mais comment Jem peut-elle expliquer au commun des mortels les raisons de sa fugue, et surtout, comment ignorer la terrible vérité qu’elle peut lire en Spider ?

QUE FAIRE D’UN DON QUAND IL EST MAUDIT ?

Voici plusieurs jours je vous proposais de gagner un exemplaire d'Intuitions de Rachel Ward. Le concours s'étant terminé hier soir à minuit et en attendant d'avoir les résultats ( samedi 12 dans la journée), je vais à présent vous donner mon avis sur ce livre.

C'est prise d'une impulsion soudaine que je me suis mise à cette lecture. Alors que j'étais en plein dans le deuxième tome de Les Bannis et les proscrits, j'ai eu envie de faire une pause avec un livre moins dense et qui se lirait vite. Et bien j'ai tellement accroché à Intuitions que je l'ai lu d'une traite malgré l'heure tardive (23h passé). A chaque fin de chapitre je me disais " Allez encore un dernier". Mais l'envie de savoir ce qui allait arriver à Jem et Spider était tellement forte que j'ai fini par arriver à la fin sans m'en rendre compte.

On se surprend à se prendre d'affection rapidement pour Jem. Cette jeune fille un peu paumée, qui subit un don des plus surprenant : lorsqu'elle regarde quelqu'un elle voit la date de sa mort. Pour elle, c'est le synonyme d'une vie future passée à ne pas s'attacher aux gens, puisqu'elle sait quand ils vont disparaitre, elle ne veut pas souffrir. Elle est seule, les gens la trouvant bizarre et fuyante, puisqu'elle évite souvent de les regarder pour ne pas voir leur date.

Jusqu'au jour où malgré elle, elle se lie d'amitié avec Spider, grand black dégingandé, plutôt marrant. Elle commence par le rejeter et puis finalement l'amitié s'installe. C'est lors d'une sortie entre amis que tout va basculer pour eux. Débutera alors un genre de road trip où leurs sentiments vont changer, où on les voit murir rapidement pour faire face à cette situation nouvelle et stressante. Mais Jem connait le jour de la mort de Spider et ce jour se rapproche très vite. Que va t elle faire ? Lui dire ou pas ? Agir pour tenter d'empêcher cette mort qui la fera à coup sur souffrir ? Tout le long du roman j'ai été tenue en haleine, par cette échéance.

C'est un livre destiné aux ados mais qui peut très bien être lu par les adultes s'intéressant au genre. L'écriture n'est pas trop simpliste, se rapprochant un peu du "parler" parfois, mais Rachel Ward arrive à nous faire vivre les aventures de Jem et Spider comme si on était avec eux et c'est ce je crois, le principal. Être captivé du début à la fin, avoir un coup au cœur lorsque le dénouement est proche, ressentir les émotions des personnages, voilà comment se déroule la lecture.

Le tout petit moins que je noterai c'est que je suis restée un peu perplexe face à la fin. Une suite est prévue et pour moi le roman aurait très bien s'arrêter là. Mais sinon c'était une très bonne lecture qui m'a permis de m'aérer un peu la tête à un moment où je peinais à avancer dans mon livre en cours.

Je remercie Anissa et Michel Lafon pour cette lecture et vous donne rendez vous samedi pour les résultats du concours !

jeudi 10 juin 2010

Gros Lapin [Auteur] Ramona Badescu [Illustration] Delphine Durand

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Gros-Lapin a un problème. Un gros comme lui. Un problème encombrant, qui le suit partout et l'empêche de penser à autre chose. Alors, il appelle l'Ecureuil...

Voici une lecture que j'ai partagé avec mon grand garçon, Vincent. Déjà, il était super content, pour une fois que maman reçoit une enveloppe avec un livre qui ne lui est pas uniquement destiné, c'était la fête !

Aussitôt arrivé, aussitôt lu. Puis relu. Et encore plusieurs fois car Vincent adore ! Nous avons ici l'histoire de Gros Lapin qui se traîne un gros problème. Et comme vous le savez, quand on a un problème, on finit par ne penser qu'à ça et à ne voir que ça. Et c'est ce qui arrive à Gros Lapin. Il essaie plein de chose pour se distraire et tenter de ne plus y penser, voir pour s'en débarrasser, mais rien ne marche. Puis finalement, alors qu'on n'y croyait plus, le problème finit par disparaitre à l'arrivée des amis de Gros Lapin.

J'ai bien aimé cet album qui m'a permis d'expliquer quelque chose à Vincent : si un jour il a un gros problème, il peut toujours compter sur les amis pour l'aider (ou plutôt la famille pour l'instant car il est encore petit). Il faut juste trouver les bons. (Interprétation toute personnelle de l'album).

Les illustrations sont très sympa, aérées, pas trop chargées mais tout de même colorées. La couverture est ce qui a attiré l'oeil de Vincent, faut dire qu'il aime bien le rose (oui étonnant pour un garçon hein). Le texte est assez rythmé se qui permet une lecture rapide mais agréable ( j'ai tendance à délaisser les textes qui traînent en longueur pour les lectures d'avant-dodo).

Je remercie Camille et les Editions Naïve pour cette lecture. Merci aussi de la part de Vincent, qui voit sa bibliothèque s'étoffer encore un peu (surtout la partie beaux livres).

mercredi 9 juin 2010

L'épouvantail de Michael Connelly

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Viré du L.A. Times, le journaliste Jack McEvoy hésite entre le dégoût et la rage. Mais c’est la fierté qui finalement l’emporte : dans les quinze jours qu’il lui reste, il compte mener une enquête qui lui vaudra ? excusez du peu - le prix Pulitzer. Et les pontes de la direction n’auront plus que leurs yeux pour pleurer.

Son temps est compté, et a priori l’histoire d’Alonzo Winslow, un dealer meurtrier de 16 ans, n’a rien de prometteur : le gamin a avoué. Mais dans des conditions pour le moins douteuses…

Embarqué dans une aventure qui le dépasse, convaincu que la police a triché, Jack lance un S.O.S. à Rachel Walling, l’agent du FBI qu’il aime depuis toujours. Sans se douter que dans le même mouvement, il enclenche le piège machiavélique tendu par un tueur d’une intelligence et d’une cruauté ahurissantes.

Fan de Connelly depuis de nombreuses années, je n'avais pourtant rien lu de lui depuis bien longtemps (je ne sais même plus lequel j'ai lu en dernier). Alors quand j'ai vu ce titre dans la dernière opération Masse Critique de Babelio, je n'ai pas pu résister (et pourtant c'est pas faute de m'être raisonnée, mais faut croire que je ne suis plus très convaincante face à moi même).

Il m'a fallut un petit temps pour remettre le héros de ce livre. Le nom me disait quelque chose et puis ça a fait tilt lorsque les références au livre Le Poète ont commencées. Jack Mcevoy est donc le personnage principal de ces deux bouquins, plusieurs années s'étant écoulées entre les deux. Jack s'est remis de sa confrontation avec le Poète, il en a même tiré parti en publiant un livre sur ce meurtrier et à connu son heure de gloire grâce à ça.

Pourtant sa carrière de journaliste est en passe de connaître un sacré changement car il vient de se faire virer. Il a 15 jours pour former son successeur, mais surtout il a 15 jours pour trouver un sujet qui le fera sortir par la grande porte. Fonceur, perspicace, prêt à tout pour avoir son sujet, Jack s'engage sans le savoir dans une enquête qui va être bien plus qu'un simple billet de sortie pour sa carrière.

Sur le fond d'une analyse d'internet et de ses usages pas toujours des plus corrects (manipulations de données, accès à la vie privée ...),  Connelly nous livre à nouveau un très bon policier, toujours bien documenté. J'ai particulièrement aimé suivre à la fois Jack dans son enquête et Carver "L'épouvantail", le tueur en série. On sait donc d'entrée de jeu qui est le "méchant" mais cela ne fait que renforcer l'intrigue, nous avons les deux côtés : la manière dont Jack va traquer l'épouvantail et les moyens mis en oeuvre par ce dernier pour ne pas se faire attraper.

En bref, j'ai retrouvé dans ce roman tout ce que j'aime chez Connelly et que j'ai pu rencontrer auparavant dans des livres tel que Le Poète, Les égouts de Los Angeles (première enquête du célèbre inspecteur Bosch) ou bien Créance de sang (avec l'agent du FBI Terry McCaleb).

Je tiens à remercier Babelio et les Editions du Seuil qui m'ont permis de retrouver l'auteur (je vais très certainement chercher à lire ceux que j'ai "loupé" entre temps).

L'avis de Flof13 qui a aimé aussi.


lundi 7 juin 2010

Surhumain de Thierry Brun

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Flic infiltrée dans les rangs de la pègre, Béatrice Rapaic endure sa difficile condition de femme parmi les mercenaires du crime.
Le parrain se fait vieux, une guerre des gangs s'annonce. Dans cette ambiance crépusculaire rôde Asano, tueur implacable qui serait doté de facultés surhumaines.
Béatrice est envoyée en première ligne pour le détruire. C'est le choc de deux réprouvés.
Dans cette confrontation mortelle, entre désir et combat, qui sera la proie de l'autre ?

Premier titre de la nouvelle collection "Nuit Blanche", Surhumain retiens l'attention tout d'abord grâce à sa couverture. Sobre, mais efficace car attirant l'oeil dans les rayonnage, elle nous renseigne tout de suite sur le genre d'histoire que l'on va lire : sombre avec une pointe de sang. 

A coup de phrases courtes, débitées à la vitesse d'une mitraillette, le décor et les personnages sont rapidement décrits. J'ai bien aimé cette manière d'écrire, directe, pas de fioritures inutiles, du cash. Une façon d'être plongé plus rapidement peut être dans l'atmosphère froide et sombre de ce thriller, aller à l'essentiel. Le rythme est percutant et entraînant, les pages se tournent et bien vite on se retrouve à se retenir pour ne pas terminer trop rapidement.

L'histoire m'a parue un peu compliquée de prime abord, peut être ai-je trop voulu comprendre tous les menus détails de l'affaire, connaître tous les liens qui unissaient les protagonistes. Ensuite, au fil des chapitres, j'ai compris que chaque personnage était relié à un autre. Une pelote de ficelle bien difficile à dêmeler mais une fois que l'on a la clé, tout semble plus clair. Ici tous se mêlent, certaines connexions sont évidentes d'autres moins. Une histoire de mafia prenant lieu dans la ville de Nancy, un mafieu qui souhaite se retirer, un notaire pas très net qui fait appelle à un tueur, un homme redouté qui débarque, une ex fliquette paumée, un ancien mercenaire devenu garde du corps. Les ingrédients sont là.

Sur fond de vendetta, on rencontre un à un les personnages et je dois dire que contre toute attente, mon attention a été attiré par le "méchant", cet Asano, personnage difficile à cerner, qui semble froid, sans peur, sans âme. Avec un passé chargé et semblant sans  attaches. Asano débarque à Nancy pour l'enterrement de sa mère. Son arrivée met le feu au poudre, ravive des souvenirs refoulés, fait resurgir une peur lancinante parmi certaines personnes, dont le caïd de la mafia nancéénnes.

J'ai trouvé les autres personnages très bien décrit dans leur rôle. De vieux bonhommes, gros, gras, caricatures de mafieux, pathétiques. Une femme au milieu de tout ça, bien sûr, il n'y a que pour les beaux yeux d'une belle qu'un tel drame peut prendre naissance. Reste Béatrice, ancienne flic, infiltrée parmi la mafia pour le compte d'un commissaire prêt à tout pour nettoyer sa ville (même le sacrifice est possible). Elle, il m'a été difficile de la cerner. On en sait trop ou trop peu, je ne sais pas. La fin du livre prends une tournure à laquelle je ne m'attendais pas, je ne pensais pas Béatrice capable de ça. En même temps elle m'avait déjà étonnée. Alors pourquoi pas.

En somme, ce livre a été une découverte et comme la fin m'a laissé frustrée, j'attends la suite. J'en dit trop ou je n'en dit pas assez, le seul moyen de vous faire une idée est de découvrir le style de Thierry Brun, écrivain à la plume plutôt novatrice qui mélange on ne peut mieux crime et psychologie.


Retrouvez cette article ainsi qu'une interview de Thierry Brun dans le Livraddict Mag Spécial Polar

vendredi 4 juin 2010

Judy B. de Rose Heiney

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Judy Bishop, 23 ans, tient une chronique branchée tous les dimanches dans un journal anglais. Sous le nom de plume Judy B ., elle s'invente un personnage mondain et excentrique, folle de garçons, d'alcool et de shopping, complètement à l'opposé de sa vraie vie : Judy est en réalité une jeune femme boulotte qui vit terrée chez elle.

A lire la quatrième de couverture on pourrait s'attendre à un énième livre de Chick-lit, tendance Bridget Jones puisqu'il s'agit d'un genre de journal tenu par Judy Bishop. En fait, on part bien sur une note légère au début, puis petit à petit on bascule vers quelques choses de plus torturés, de décalés. On sent bien vite que Judy a quelques soucis d'ordre psychologique, on la voit décliner peu à peu jusqu'à l'inévitable. Tout le long du livre on la voit se livrer à quelques bizarreries qui sont autant d'appels au secours face à son malêtre.

Malgré quelques moments un peu crus mais toujours avec une pointe d'humour, j'ai passé un très bon moment avec Judy. Passant du sourire à la consternation face à son comportement, me demandant où cela aller nous mener, voyant arriver l'issu de ses folies de manière inéluctable, espérant qu'elle arrive à faire en sorte de s'en sortir.

On m'avait prévenu, ce livre est quelque peu spécial. Mais j'ai aimé cette originalité justement, le fait que pour une fois on voit une héroine dégringoler mentalement plutôt que de toujours les voir prendre confiance en elles et réussir. Là on se frotte au difficulté d'une personne à voir la réalité en face, à comprendre que peut être elle ne sera jamais celle qu'elle voudrait être, que peut être il est temps pour elle de voir la vérité en face, mais on voit aussi que ça fait mal et que ça fait des dégâts.

En bref, un roman à découvrir ne serait ce que pour son côté décalé et la bonne dose d'humour qui si trouve. Une chouette lecture en tout cas pour ma part et je remercie Camille des Editions Naïve de l'avoir rendue possible.




mercredi 2 juin 2010

Sans un mot de Harlan Coben

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Jusqu'à quel point connaît-on vraiment son enfant ? Mike et Tia ne cessent de se poser la question : leur fils Adam, seize ans, a changé. Réfugié dans sa chambre, il ne quitte plus son ordinateur. Malgré leurs réticences, Mike et Tia se décident à installer un logiciel de contrôle. Un jour, un e-mail inquiétant. Et Adam disparaît. Sans un mot... C'est alors que tout bascule. Sur un rythme d'enfer, Harlan Coben nous entraîne dans un thriller plus électrisant que jamais. Pièges du web, délinquance virtuelle, tueur psychopathe, le maître de nos nuits blanches se joue de nos angoisses avec une délectation machiavélique.

Lorsque je commence la lecture d'un Coben, je ne doute pas un instant de passer un bon moment. Cette fois ci n'a pas dérogé à la règle, ne pouvant que difficilement décrocher de l'histoire, les pages ont défilés à une vitesse folle.

L'histoire se décompose en deux parties, se déroulant parallèlement, sans aucun lien apparent. D'un côté des parents qui s'inquiète pour leur fils et qui le mettent sous étroite surveillance jusqu'à ce que le garçon, Adam, s'enfuit sans raison. Ils vont tout mettre en œuvre pour le retrouver, remettre en question leur méthode d'éducation ( l'ont ils trop surveillé ? L'ont ils étouffé ? Qu'on t ils fait de travers ?). De l'autre, des jeunes femmes qui se font enlever par un drôle de couple, pour une raison qui nous échappe encore au début du livre.

Les personnages sont très bien décrit, ni trop ni trop peu. Comme Myke, le père d'Adam, qui est chirurgien, fan de Hockey, qui donne une impression de sécurité avec son fort tempérament et sa volonté de protéger sa famille à tout pris. Ou bien Tia, la maman, a l'air un peu perdu de voir son fils s'éloigner d'elle, mais elle prends les choses en main pour tenter de le comprendre. Il y a aussi Jill, la petite sœur, dont on pense le rôle des plus secondaire et qui se révélera être un élément clé dans le dénouement. Maligne et intrépide, elle est attachante et j'ai adoré son personnage.

Il n'y a que les personnages des « kidnappeurs » qui restent peut être un peu trop flou, on ne sait pas grand chose sur eux ni sur leur motivations bien que quelques zones d'ombres s'éclairent par la suite. Mais pas suffisamment d'après moi.

J'aime beaucoup le style de Harlan Coben, toujours à mêler technologie dernier cri et histoire improbable. L'histoire se déroule sur un temps très court, ce qui rythme le récit. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, avide de savoir ce qu'allait devenir le jeune garçon, Adam, de connaître les raisons de sa fuite. Mon intérêt était un peu moindre pour la deuxième histoire mais il fut relancer lorsque j'ai commencé à faire des parallèles entre les deux affaires.

En somme, un vrai coup de coeur pour ce livre qui me rappelle pourquoi, de temps en temps, il est bon de se plonger dans un policier !