1936, début de la terreur stalinienne. le cadavre mutilé d une jeune femme est retrouvé sur l autel d une église désaffectée. l'inspecteur Korolev, chef de la section criminelle de la Milice de Moscou, est chargé d enquêter. Comme la victime est citoyenne américaine, l organisation la plus redoutée de toute la Russie, appelée NKVD, s en mêle. Les moindres faits et gestes de Korolev sont observés. Bien décidé malgré tout à découvrir ce qui se cache derrière ce crime effroyable, il pénètre dans le royaume des Voleurs, ces individus qui règnent sur la pègre moscovite. À mesure que d autres corps sont découverts et que la pression venue d en haut augmente, Korolev se demande qui sont les vrais criminels dans cette Russie où prédominent la peur, la faim, et l incertitude.
Le Royaume des Voleurs est une véritable plongée dans la Russie des années 30, en pleine période trouble où le plus petit faux pas peut vous entraîner en prison et où la dénonciation est affaire courante. L'atmosphère pesante et soupçonneuse superbement bien retranscris nous mets encore plus en conditions pour démarrer une enquête avec l'inspecteur Korolev.
Une enquête pour meurtre qui révélera petit à petit des aspects que Korolev préférerait ignorer mais son instinct et son intégrité le pousse à mener celle-ci jusqu'au, au risque de tout perdre aussi bien la santé que son travail. Ce qui est intéressant dans ce livre ce n'est pas tant l'histoire de meurtre à résoudre mais plutôt la manière dont Korolev mène son enquête, marchant parfois sur des oeufs en raison des bouleversements politiques qui ont lieu à cette période et des implications que certaines révélations entraînent. Ce n'est pas seulement l'histoire de meurtres horribles réalisés par tortures mais tout un complot qu'il faut démanteler.
Korolev est un inspecteur qui a la réputation de mener à bien ses enquêtes de manière consciencieuses et mets un point d'honneur à arrêter le vrai coupable (pas comme certains de ses collègues). D'une allure austère, se dégage en fait un personnage au fond doux et attachant, mais aussi torturé.
Malgré beaucoup de référence historique, l'usage des noms russes (pas forcément aisé à lire) et des termes spécifiques aux pays, la lecture se fait s'en mal et de manière très fluide. Rien de rébarbatif dans ce livre, tout y est intéressant et permet de découvrir au travers d'une fiction ce qu'il se passait à l'époque.
En bref, un roman policier sur fond historique très bien retranscris par William Ryan et qui tient en haleine tout le long, une première enquête qui laisse présager du bon pour la suite avec toujours l'inspecteur Korolev.
2 commentaires:
Ca donne envie en effet ! Surtout que j'adore les romans historiques :)
Hâte de le lire ! :-)
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