Stephie du blog Mille et une frasques, est une des rares blogueuses de la blogosphère littéraire que l'on peut qualifier d'influente. Dans un milieu qui pullule de sites plus ou moins bons, Mille et une frasques fait figure de pilier grâce à son ancienneté (non Stephie je dis pas que tu es vieille !) et aux avis de son auteur qui sont toujours justes et honnêtes. En créant des rendez-vous incontournables ou bien allant de Salon du livre en rencontres d'auteurs, elle met tout en oeuvre pour proposer à ses lecteurs un contenu attrayant et intéressant, cherchant avant tout à partager ses coups de coeur plutôt qu'à faire du buzz. Dernièrement, Stephie s'est vu offrir la possibilité d'être éditée et à travers cette interview j'ai eu envie de vous faire découvrir son parcours.
Qu’est ce qui t’a amenée à ouvrir un blog littéraire ? Avais-tu des modèles ?
On va dire que ça a démarré sur un coup de flemme. Je m’étais aperçue que je n’avais aucune liste des livres déjà lus. Et j’étais trop paresseuse pour le faire sur un cahier. Et puis à cette époque, j’ai fait une des plus jolies rencontres de ma vie, celle qui est un peu comme ma jumelle cosmique (mais ça c’est une autre histoire), Leiloona du blog Bric à Book. Et c’est son blog qui m’a donné envie d’ouvrir le mien. Et voilà, hop !
Ta manière de bloguer a-t-elle évolué avec le temps et l’expérience ?
Oui et non, rires. J’ai décidé d’entrée de jeu de ne pas me prendre au sérieux et d’écrire des avis de lecture qui jouaient sur mon ressenti personnel. Je n’ai jamais prétendu faire ça bien, ni rédiger de la critique littéraire. J’aime faire partager mon enthousiasme. Je pense que cela a surtout changé ma manière de lire. Je me suis ouverte à des littératures dont j’ignorais tout auparavant. Mais je regrette parfois de manquer de temps pour revenir à mes anciennes amours que sont la littérature africaine et antillaise.
Comment t’es venue l’idée des « mardi c’est permis », le rendez-vous phare des Mille et une frasques ?
J’ai un peu honte mais au début c’était pour me moquer d’une blogueuse avec qui je n’avais pas de très bons rapports. Mais depuis nos rapports sont bien meilleurs et ce rendez-vous est devenu quelque chose qui n’a plus rien à voir avec l’idée de départ. Au départ, c’était le jour où on s’autorisait à lire ce que les bien-pensants taxent de sous-littérature, de littérature de gare, etc. Et c’est devenu un rendez-vous coquin. Et ce n’est pas fini, hi hi hi !
Si tu devais tout recommencer, tu ferais tout pareil ou bien tu changerais certaines choses ?
Non, je referai tout pareil. Avec les mêmes erreurs. Elles ont été formatrices.
Quelles sont les rencontres faites grâce à ton blog qui t’ont le plus marquée ?
Comme je l’ai dit, il y a eu Leiloona.
Mais il y en a eu d’autres, très fortes aussi. De nombreuses blogueuses sont devenues des amies, de vraies amies. Parmi elles, celle que l’on a connue sous le nom de Fashion et qui fait depuis une belle carrière d’auteur. C’est une amie précieuse, solide et honnête. Et puis on se marre sans arrêt ensemble.
Dans les auteurs, je pense que ma plus belle rencontre reste Maryvonne Rippert. Une femme de cœur à la plume qui me touche tant. Il y a aussi eu Marie Desplechin, une femme que j’admire beaucoup. Et en inclassable, il y a eu la bise de Marc Lavoine (couinement hystérique).
J’ai aussi rencontré de supers attachées de presse avec un big love pour Solène (même si elle est loin d’être la seule).
Comment passe-t-on de blogueuse à auteur ? Qu’est ce qui a été précieux pour t ‘engager dans cette voie-là ?
Je ne pense pas être passée de l’un à l’autre. J’ai juste essayé d’ajouter une corde à mon arc. La corde qui me manquait, en fait. J’ai toujours aimé faire des choses très différentes, fréquenter des gens très différents.
J’ai longtemps pensé que j’écrivais mal. Alors j’essayais d’inciter à lire ceux qui écrivaient bien. Et puis, incitée par Fashion, j’ai osé me lancer et je me suis éclatée. Alors voilà, j’ai encore beaucoup de travail mais j’adore ça. Et j’espère pouvoir continuer avec cette corde supplémentaire.
Ta première nouvelle, Vendredi, 14h, va être publié dans les prochains jours dans la Collection Paulette aux Editions du 38, quelle a été ta réaction lorsque tu as su que tu étais retenue ?
J’ai hurlé de joie… Sur un quai de métro… J’ai eu une notification de mail. J’ai regardé machinalement, lu le mail et sauté de joie. Puis je l’ai relu et me suis demandée si j’avais bien compris le message (pourtant très clair) et si cela voulait vraiment dire que j’allais être publiée. Je suis machinalement montée dans le métro… qui n’était pas le bon…
Quel conseil as-tu reçu et que tu transmettrais à un futur auteur ?
Je ne me pense pas légitime pour cela mais soit… Le meilleur conseil que j’ai reçu c’était d’écrire pour moi et de me faire plaisir. Le second était de toujours me remettre en question et de travailler, de retravailler.
Ecrivain, une nouvelle carrière à l’horizon ?
Ouh la, je ne pense pas, je ne sais pas. Je n’ai pas dans l’idée de supprimer quoi que ce soit dans ma vie actuelle. J’ai déjà un métier, que j’adore en plus. Mais si je pouvais continuer à être publiée et que je venais à être lue, j’en serais vraiment heureuse.
« Les mardi tout est permis », une nouvelle coquine, la semaine « Sex on the blog » penses-tu que ton blog ait pris un tournant résolument érotique ? Ou ne doit-on pas te cantonner à ce genre ?
Très honnêtement, tout cela c’est un peu de la bravade. J’aime titiller les esprits. Je ne veux pas être cantonnée à quoi que ce soit, en effet. Pour la simple et bonne raison que le sexe, c’est la vie, dans ma vision des choses. C’est comme le reste, une corde de mon arc. Le sexe, je l’ai toujours envisagé de manière naturelle, comme un plaisir, un partage. Et puis j’ai deux beaux projets d’écriture, que je porte en moi, et qui n’ont rien à voir avec l’érotisme. Même si l’érotisme est partout, en fait.
As-tu d’autres projets d’écritures qui vont voir le jour cette année ?
Alors, j’écris un roman de chick-litt avec des scènes torrides sur les bords. L’histoire d’une nana qui se retrouve célibataire à la trentaine et qui galère. J’essaie de faire en sorte de rendre ça le plus drôle possible.
J’ai quelques appels à texte sur lesquels je cogite et je travaille.
Et puis on m’a passé une commande. Mais là, par contre, c’est top secret.
Aurais-tu découvert le secret pour rallonger les journées ? Comment fais-tu pour mener à bien toutes tes occupations ?
Heureusement, non. Plus on allonge les journées, plus on se trouve de choses à faire. Comment je mène tout à bien ? J’ai pourtant l’impression de ne pas faire tant que ça, tu sais…
Une de tes amies n’est autre qu’Angela Morelli, auteur des romances L’homme idéal (en mieux) ou Le bonheur est dans le foin. Une petite nouvelle à quatre mains serait à espérer ?
Nous nous sommes amusées récemment à écrire un petit dialogue à quatre mains qui a été publié sur mon blog. Nous avons beaucoup ri. Nous n’avons pas de projet commun. Mais si elle en avait l’envie et le temps, qui sait.
L’autre fois, une idée nous a traversé l’esprit mais ce n’était pas vraiment quelque chose de littéraire. Allez savoir, la vie est faite de pleine de surprises.
Un mot de la fin ?
J’ose espérer que ce ne sera justement pas le mot de la fin. Je prends beaucoup de plaisir dans cette nouvelle aventure. De nouveaux horizons s’ouvrent. Je sais bien que cela ne peut être qu’un plus dans ma vie mais j’espère m’amuser le plus longtemps possible et avoir des lecteurs, de nombreux lecteurs.
Merci beaucoup de m’avoir permis de parler de mon aventure, c’est vraiment très gentil à toi.
Merci à toi Stephie de m'avoir accordé cette interview et d'avoir essuyé les plâtres pour une première ! N'hésitez pas à liker sa page facebook auteur ou encore son profil de blog pour ne louper aucunes infos. Et retrouvez très vite sur le blog une chronique consacrée à sa nouvelle Vendredi, 14h !
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